Cancer de la thyroïde
Le cancer de la thyroïde est un cancer plutôt rare, mais c’est celui dont l’incidence augmente le plus rapidement au Canada : de 6,8 % par année chez l’homme, et de 9,5 % par année chez la femme, depuis 1998. Le même phénomène s’observe en Europe et aux États-Unis.
Ce cancer est souvent détecté à un stade précoce. Le traitement est alors très efficace. Le raffinement des méthodes de dépistage grâce à l’imagerie médicale (échographie, résonance magnétique) expliquerait en bonne partie le fait que ce cancer est diagnostiqué plus fréquemment. En effet, on peut maintenant détecter de petites tumeurs autrefois invisibles.
Cause
La plupart des cas de cancers de la glande thyroïde ont une origine inconnue. Une faible minorité de gens ont un risque accru en raison de prédispositions héréditaires.
Qui est touché?
Au Canada, en 2010, environ 1 000 hommes et 4 100 femmes recevront un diagnostic de cancer de la thyroïde. Ce cancer vient au 5e rang des cancers féminins (4,9 % des cas), mais représente seulement 0,3 % de la mortalité par cancer chez les femmes. Le diagnostic survient habituellement chez des personnes âgées de 25 ans à 65 ans.
Quatre types de cancer
Les cancers papillaire et folliculaire représentent plus de 90 % des cancers de la thyroïde. Le cancer papillaire est celui qui évolue le plus lentement; il est aussi le plus fréquent. Existent également les types anaplasique et médullaire, beaucoup plus rares et plus difficiles à traiter, notamment parce qu’ils ont tendance à évoluer rapidement.
Quand consulter?
En présence de l’un ou l’autre des symptômes suivants, consultez votre médecin. Le cancer de la thyroïde est rare, et d’autres causes seront fort probablement envisagées dans un premier temps.
Symptômes du cancer de la thyroïde
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Au début de la maladie, le cancer de la thyroïde ne provoque habituellement aucun signe ou symptôme. Avec son évolution, l’un ou l’autre des symptômes suivants peuvent apparaître. Veuillez noter qu’ils peuvent être causés par un autre problème de santé.
Masse palpable ou visible à l'avant du cou.
Changement de la voix, qui devient plus rauque.
Difficulté à avaler.
Douleur au cou et à la gorge.
Ganglions lymphatiques enflés dans le cou.
Facteurs de risque
L’exposition de la thyroïde à des radiations : en raison de traitements de radiothérapie à la tête ou au cou, ou des retombées d’un accident nucléaire (comme celui de Tchernobyl, survenu en Ukraine en 1986). Le cancer peut apparaître dans les années qui suivent l’exposition.
Des antécédents familiaux de cancer de la thyroïde ou d’un syndrome génétique (par exemple, la polypose familiale adénomateuse).
La présence d'un trouble thyroïdien, comme un goitre ou un nodule thyroïdien (environ 5 % des nodules sont cancéreux).
Prévention
Peut-on prévenir?
Puisque l’origine de ce cancer demeure nébuleuse, il est bien souvent impossible de prévenir son apparition. On mettra toutes les chances de son côté en obtenant les traitements adéquats en cas d’affection bénigne à la thyroïde.
Les rares personnes qui sont à très haut risque de cancer de la thyroïde peuvent discuter avec leur médecin de l’intérêt de subir une chirurgie préventive, afin de retirer la glande thyroïde. Il faut alors bien peser les avantages et inconvénients de cette option.
Personnes vivant à proximité d’une centrale nucléaire
Des mesures d’urgence pour protéger la glande thyroïde sont prévues pour les gens qui vivent à proximité d’une centrale nucléaire, en cas d’accident qui s’accompagnerait de rejets de déchets nucléaires. L’iodure de potassium, aussi appelé « iode stable », est un médicament qui bloque les effets de l’iode radioactif sur la thyroïde1. La glande thyroïde fixe l’iode, qu’il soit radioactif ou non. En saturant la glande d’un iode non radioactif, on peut ainsi réduire le risque de dommages.
Les méthodes de distribution de ce médicament varient d’une municipalité à l’autre et d’un pays à l’autre. Les personnes qui vivent à proximité d’une centrale peuvent s’informer auprès de leur municipalité.